Espace technique 2022

 

Les 15 et 16 juin 2022, 4 pôles techniques et plus de 20 ateliers présentant des thématiques différentes vous seront proposés !

  1. J'adapte mon itinéraire technique pour optimiser mes rendements
  2. J’améliore la fertilité de mes sols
  3. Je combine les leviers pour protéger ma culture avec moins de produits phytosanitaires de synthèse
  4. Je récolte du lin fibre de qualité 
 


J'adapte mon itinéraire technique pour optimiser mes rendements
 
 
  • Atelier 1 : Je réussis le semis de mon lin fibre
  • Atelier 2 : Je choisis les variétés adaptées à mon contexte de production
  • Atelier 3 : Le progrès génétique pour s'adapter au changement climatique
  • Atelier 4 : Je produis de la semence de qualité
  • Atelier 5 : J'optimise ma fertilisation
 
L’objectif du pôle 1 est de présenter l’ensemble des leviers à la disposition des producteurs pour augmenter leur rendement.
Ainsi, le semis est crucial avec trois facteurs clés : la densité, la profondeur et la date de semis. L’atelier 1 compte plusieurs microparcelles pour comparer donc : sous-densité, densité optimale et sur-densité de semis, chacune doublée pour deux dates de semis ou bien encore profondeurs optimale et excessive. Un semoir sera également présenté pour parler des réglages. À voir aussi, une perche d’acquisition de références qui permet, grâce au « deep learning » de compter le peuplement d’une parcelle.

Aspect également essentiel, le choix des variétés est traité dans l’atelier 2.
« Il n’existe pas de mauvaises variétés, mais certaines sont plus ou moins adaptées aux conditions spécifiques de telle ou de telle parcelle » résume Cynthia Torrecillas, en charge des espaces techniques. 14 variétés seront implantées en microparcelles, pour visualiser leurs particularités en plus des documents qui serviront de base d’échanges (posters et publications « Choisir & Décider », « Arvalis info spécial Lin fibre »).

L’atelier 3 est dédié au progrès génétique et au travail des sélectionneurs.
Les travaux des sélectionneurs s’apprécient sur une longue période. C’est un des intérêts du  dispositif inédit de la vitrine variétale qui va illustrer les enjeux de la sélection à travers 4 types de variétés : très anciennes (année 1977), anciennes, récentes et très récentes (année 2021).
Les travaux d’adaptation au changement climatique et la recherche de tolérance aux maladies  omme au stress hydrique s’appuient sur trois axes de développement conjoints à ARVALIS – Institut du végétal et aux sélectionneurs. Ils seront illustrés par des posters, les échanges avec les spécialistes et la maquette d’Alphi, simulant cet outil de phénotypage haut débit qui sera en pleine campagne d’acquisition sur une autre station à cette date-là.
Les chercheurs travaillent sur la modélisation de la culture pour voir comment le climat l’impacte et trouver des voies d’adaptation (par la génétique et/ou les itinéraires techniques), la meilleure connaissance du génome du lin (le séquençage de son génome est en cours) et, donc, le  phénotypage en végétation pour identifier les variétés les mieux adaptées.

Puis, l’atelier 4 se concentre sur une activité assez rarement abordée, celle des producteurs de semences de lin, grâce à un dispositif parcellaire comparant deux itinéraires techniques. « 20% des liniculteurs produisent des semences, soit dans une parcelle de lin fibre, soit dans une parcelle dédiée selon leur zone de production » détaille Cynthia Torrecillas.

Pour terminer le pôle 1, l’atelier 5 se penche sur la nutrition des plantes en illustrant les apports à différentes doses d’azote et de phosphore. « Les producteurs se posent également beaucoup de questions sur l’intérêt des engrais foliaires et des biostimulants. Nous aurons donc également des microparcelles de démonstration sur ce sujet » complète Yann Flodrops.
J’améliore la fertilité de mes sols
 
  • Atelier 6 : J'utilise des leviers pour stocker du carbone dans mes sols
  • Atelier 7 : J'évalue et j'améliore la fertilité de mes sols
  • Atelier 8 : J'optimise la conduite de mes couverts
 
La réussite de la culture du lin est à 80% liée au semis. L’échec d’un semis peut même se traduire, par une perte totale de la parcelle, la plante n’ayant pas la capacité de se rattraper. Or, qui dit semis dit bien évidemment sol. Les questions posées à la R&D par les producteurs sont donc nombreuses.
 
L’atelier 6, consacré au stockage du carbone dans les sols, est particulièrement d’actualité. Il va illustrer tous les leviers à disposition dans les champs, le bon niveau de réflexion étant celui de la rotation, surtout que le lin ne revient dans une même parcelle que tous les 6 ou 7 ans pour éviter des maladies comme la fusariose. L’atelier s’organise autour de trois parcelles illustratives des leviers de stockage potentiels (mise en place d’un couvert, mise en place d’une prairie temporaire, restitution des pailles au sol) et de posters présentant, par exemple, les résultats extraits d’une ferme type dans les Hauts-de-France.
 
L’impact du tassement sur le développement racinaire est connu, mais l’atelier 7 va plus loin avec un dispositif innovant.
La fosse reste la manière la plus classique de visualiser l’impact du tassement du sol sur le développement racinaire d’une culture. Il y en aura donc une aussi à Lin’Ovation, mais l’atelier 7 va plus loin grâce au dispositif des mini-rhizotrons. Des tubes transparents sont placés dans le sol. En passant un scanner dans le tube, on visualise en direct le développement des racines.
Après un premier essai dans les Hauts-de-France, ARVALIS – Institut du végétal poursuit son travail sur deux sites (Hauts de France, Normandie) afin de quantifier précisément l’impact du tassement du sol sur le niveau de rendement de la culture tout en suivant également des indicateurs de la fertilité des sols.
 
Et l’atelier 8 explore, avec 14 parcelles de démonstration, autant de types de couverts à implanter avant une culture de lin. Leur choix et la date de leur destruction répondent à différents services rendus : stockage de carbone, amélioration de la filtration, portance, gestion des adventices, biodiversité, apport d’azote… Les échanges porteront notamment sur les règles à respecter pour que le couvert n’impacte pas négativement la culture de lin qui le suit.
Je combine les leviers pour protéger ma culture avec moins de produits phytosanitaires de synthèse
 
  • Atelier 9 : J'utilise des leviers agronomiques pour lutter contre les bio-agresseurs
  • Atelier 10 : Diagnostic des maladies du lin
  • Atelier 11 : Je gère la verticilliose du lin
  • Atelier 12 : Je protège ma culture contre les altises
  • Atelier 13 : Je protège ma culture contre les adventices
  • Atelier 14 : Protection de la semence
  • Atelier 15 : Je protège ma culture contre les maladies et la verse
  • Atelier 16 : Je combine les leviers pour une production pluri-performante
 
Le pôle 3 réunit tous les thèmes autour des bioagresseurs dans la logique des trois niveaux de la protection intégrée : prévenir, évaluer et, en dernier recours, lutter.
Plusieurs leviers peuvent être actionnés dès le début de la campagne pour réduire le niveau des bioagresseurs, qu’il s’agisse de la technique des faux semis pour la gestion des mauvaises herbes ou la bonne combinaison d’un semis à la densité optimale dans un sol de bonne structure contre les altises.
 
L’atelier 9 rendra les choses très visuelles grâce à de nombreuses parcelles de démonstration, certaines forçant même le trait en cumulant les erreurs (variétés sensibles semées trop denses et recevant trop d’azote par exemple). Il s’agit ensuite, étape suivante, de reconnaître les maladies du lin.
 
Dans l’atelier 10, des experts de phytopathologie présenteront donc des échantillons de cultures atteintes de différentes maladies pour sensibiliser les visiteurs à cette reconnaissance.
 
C’est aussi partiellement le cas dans l’atelier 11 consacré à la verticilliose du lin. Il présentera en effet les premiers résultats du projet de recherche européen Interreg « PATHOFLAX », auquel ARVALIS – Institut du végétal participe depuis 2019 en collaboration avec les sélectionneurs, des universitaires et des organismes de recherche belges. Il a caractérisé le bioagresseur, un champignon du sol, ainsi que son impact sur la qualité et la quantité de lin à la récolte. Ce projet englobe des aspects aussi variés que le comportement variétal ou le biocontrôle afin de proposer des outils de gestion intégrée (prévention, reconnaissance, identification des leviers à actionner).
 
Les quatre ateliers 12, 13, 14 et 15, illustrent de leur côté le troisième niveau de la protection intégrée, avec la lutte ciblée. Ils s’appuient sur des microparcelles avec par exemple, dans le cas des altises, trois parcelles de démonstration. La gestion des adventices donnera l’occasion de visualiser le désherbage mécanique et la protection des semences comparera trois méthodes dont la désinfection par vapeur d’eau. Ce sont encore des microparcelles qui permettront de visualiser la gestion directe des maladies et de la verse.
 
Focus sur l’atelier 16 : je combine les leviers pour une production pluri-performante
L’atelier 16 propose trois bandes qui préfigurent la production en parcelles d’agriculteur car elles mesurent 12 m sur 300 m. Il s’agit bien d’un essai qui va fournir des références en comparant trois modalités. La première bande reflète les pratiques moyennes en plaine face aux adventices, aux maladies et aux ravageurs. La seconde est intermédiaire : elle est conduite en appliquant un maximum de prophylaxie et du biocontrôle, mais ne s’interdit pas le recours à la lutte directe. Enfin, la troisième bande est particulièrement ambitieuse : il s’agit de conduire la gestion des bioagresseurs sans le moindre recours aux phytosanitaires de synthèse.
L’évaluation multicritères de ces trois modes de conduite sera réalisée par l’outil Systerre® d’ARVALIS – Institut du végétal pour analyser leur impact sur le rendement, la consommation d’énergie, le temps de travail et, bien sûr, le revenu de l’agriculteur.
Je récolte du lin fibre de qualité
 
  • Atelier 17 : Je récolte aux dates optimales
  • Atelier 18 : Des outils numériques pour évaluer la qualité de récolte
  • Atelier 19 : Je gère mes adventices en cours de rouissage
  • Atelier 20 : J'optimise le réglage des machines de récolte pour des balles de qualité
 
La teneur en fibres longues, matière noble du lin fibre, est le premier contributeur de la marge à l’hectare des liniculteurs. Leur rétribution est majoritairement assurée par le classement qualitatif et la quantité de fibres longues de chaque lot. À noter pour ce dernier critère, que la teneur en fibres longues peut varier de 16 à 28% selon les lots.
 
Les deux objectifs sont donc de produire le plus possible de fibres longues et des fibres longues de bonne qualité. Les producteurs peuvent actionner pour cela plusieurs leviers comme les dates optimales d’arrachage et d’enroulage sur lesquelles se concentre l’atelier 17.
Devant des microparcelles (lin sur pied et nappes en cours de rouissage), les experts échangeront sur la détermination de la meilleure date de récolte grâce, notamment à un OAD, VisioLIN®. L’outil permet de prévoir une date d’abord selon les données climatiques historiques puis, au fur et à mesure que cette date approche, il intègre les valeurs climatiques de l’année pour l’affiner.
Autre critère qualitatif, la bonne configuration des balles de lin assure leur déroulage optimisé au teillage, tout gain de temps impactant positivement la marge à l’hectare. Deux ateliers sont dédiés à cet aspect.
 
L’atelier 18 : le numérique au service de la qualité
ARVALIS – Institut du végétal travaille sur la numérisation des informations de qualité des balles de lin. Première application, le taux de fibres totales. Le numérique peut se substituer à un contrôle destructif en fournissant le taux de fibres dans la tige de lin à l’arrachage sans passer par la méthode de référence, le microbroyage, celui-ci exigeant de surcroît un matériel disponible uniquement chez les semenciers et dans les stations de recherche.
Après une première année d’acquisition de données, les équipes d’ARVALIS – Institut du végétal continuent à comparer cette méthode de référence avec les informations acquises grâce à des capteurs optiques dans le proche infrarouge. Ils transposent ainsi des méthodes déjà validées pour le suivi de la qualité d’autres cultures comme le blé ou le maïs. Un outil pourrait être déployé de manière opérationnelle dès 2025.
Seconde application, l’indice de rouissage. Actuellement, c’est l’expertise du liniculteur et du teilleur qui détermine le bon niveau de rouissage et, donc, si le moment est venu ou non d’enrouler la parcelle. « La recherche appliquée en est pour l’instant, à la validation de la preuve de concept : il lui faut « conceptualiser » ce dire d’expert et relier cette notation à une mesure objective. Là aussi, l’objectif est de disposer d’un outil opérationnel en 2025 » résume Laurent Florin en charge du pôle 4.
 
L’atelier 19 est, quant à lui, consacré à la gestion des adventices au cours du rouissage. Il faut en effet réduire le plus possible leur présence dans les balles car elles sont source d’impuretés tant pour les fibres longues que pour les fibres courtes, ces dernières participant également au bilan économique. Là aussi, les visiteurs pourront voir du matériel (une souleveuse de nappe) et des balles avec des adventices.

L’atelier 20 sur le réglage des machines de récolte accueille ainsi 4 machines sur place et présentera deux balles : l’une de bonne qualité, l’autre non.